Educateur canin, le métier, cadre juridique

Peu d'emplois salariés

Il existe relativement peu d'emplois salariés d'éducateur canin.

Et quand de tels emplois existent, l'employeur est rarement une entreprise d'éducation, mais bien plus probablement une entreprise voulant s'adjoindre les compétences d'un éducateur.

Éducateur canin, le plus souvent un entrepreneur indépendant

Lors d'une majorité de cas, l'expérience montre que l'éducateur est un entrepreneur indépendant.

À noter aussi que nombreux sont les entrepreneurs en services animaliers (toiletteurs, éleveurs...) à proposer une offre complémentaire en éducation.

Le toilettage et l'éducation sont par exemple deux activités qui peuvent parfaitement se compléter l'une l'autre.

Le toiletteur éducateur peut inciter sa clientèle de toilettage à suivre ses cours d'éducation. Le toilettage s'exerce plutôt dans la journée, et, on l'a vu l'éducation plutôt en soirée (et les fins de semaine).

Enfin, la clientèle en éducation devient très facilement une clientèle en toilettage !

Obligation réglementaire : rappel

L'exercice de la quasi-totalité des activités liées au chien et au chat exige d'être titulaire d'un certificat de capacité (C.C.A.D.).

Comment obtenir ce certificat ? Suivre un stage de deux jours auprès d'un organisme comme la Société Centrale, par exemple.

C'est pour le moment la seule obligation pour exercer une activité en éducation.

Pour le moment ? Qu'en sera-t-il demain ? La mode est à toujours plus d'Europe. Et l'Europe n'est pas favorable à la « fermeture » des professions par des obligations de diplôme. En conclusion...

Éducateur canin, le métier : formes juridiques de l'activité

Nous l'avons vu, l'éducateur est rarement salarié. Le plus souvent, il travaille « à son compte ».

Si l'éducation est son activité principale, il exerce une activité de service, qui doit être déclarée.

Quelle forme juridique préférer ?

Microentreprise

Autoentrepreneur ? Microentreprise ? Il n'y a pas à choisir, c'est désormais la même chose. La tendance étant de préférer l'appellation microentreprise.

La microentreprise présente plusieurs avantages. Le premier d'entre eux est que les charges soient proportionnelles au chiffre d'affaires (23 % à ce jour). Donc zéro chiffre d'affaires = zéro charge ! Ce qui n'est le cas d'aucun autre statut juridique.

Ajoutons que le taux de charge est également, et de loin, plus bas que celui des autres statuts !

Enfin, la microentreprise n'est pas soumise à la Taxe à la valeur ajoutée (TVA). Vrai tout au moins jusqu'à un certain montant de chiffre d'affaires. Ce qui facilite la gestion, mais permet aussi de proposer des prix plus compétitifs.

Bien entendu, ces avantages ont leur revers. Signalons d'abord que le montant autorisé du chiffre d'affaires d'une microentreprise est limité.

Mais surtout, ce régime ne permet pas la déduction des charges liées à l'activité. Par exemple loyer d'un terrain ou d'un local, ou encore les frais liés aux déplacements.

Si les charges sont nulles, ou très faibles, aucune importance, évidemment. Dans le cas contraire, la situation devient de moins en moins intéressante, voire vite intenable. Il faut alors s'orienter vers un autre statut.

Ce qui, nous le signalons, est possible à tout moment, et très facilement.

En conclusion, le choix de la microentreprise peut être considéré comme une solution de sagesse pour débuter une activité en éducation canine.

Ajoutons qu'une activité en microentreprise n'a rien d'exclusif et peut parfaitement et légalement se combiner, par exemple, avec un emploi salarié. Sous réserve bien sûr de respecter les lois habituelles de la concurrence.

SAS

Donc, en cas de charges significatives, ou si l'activité prend de l'ampleur, le statut microentreprise ne convient plus.

Certains s'orienteront vers la Société par Actions Simplifiée, dite SAS.

L'avantage incontestable de la SAS est une grande liberté dans le fonctionnement et l'organisation.

Quel en serait l'inconvénient ? Le fait que le président de la SAS, s'il est rémunéré, est obligatoirement affilié à la sécurité sociale des salariés.

SARL, EURL

C'est pourquoi d'autres préféreront la Société par Actions à Responsabilité Limitée (SARL), ou l'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL).

Dans l'un ou l'autre cas, le gérant majoritaire est systématiquement affilié au régime des travailleurs non-salariés. Moins de charges, mais aussi (plus ou) moins de protection... Un choix qui ne peut être que strictement personnel !

Ce qui distingue, on s'en doute, l'EURL de la SARL, c'est essentiellement le nombre minimum des actionnaires de l'entreprise. Choisir, c'est donc peser les avantages et les inconvénients de la présence ou non d'actionnaires dans le capital de l'entreprise.

Comment choisir ?

Tout cela est à étudier avec attention, chaque option présentant ses avantages et inconvénients.

Le présent article n'a pas la prétention de répondre de manière exhaustive à toutes les questions sur ce sujet.

On trouvera avantage à une consultation de nombre de sites Internet traitant de la création d'entreprise.